Selon les exigences auxquelles la mise à la terre doit satisfaire, il faut déterminer une variante adéquate. En principe, les types de mise à la terre suivants sont disponibles: 

• Mise à la terre des fondations
• Anneau ou électrodes de mise à la terre
• Électrode de terre en profondeur ou barrette de mise à la terre

L’ordre des types de mise à la terre indiqués ci­dessus correspond à la priorité lors du choix de la mise à la terre. Dans un cas comme dans l’autre, le système de mise à la terre doit cependant être conçu confor­mément aux exigences des normes actuelles SNR 464022:2015 mises à disposition par Electrosuisse.

Dans chaque nouvelle construction comprenant des installations électrotechniques, il est obligatoire d’installer une mise à la terre conforme aux prescriptions. Comme il s’agit de la meilleure solution en termes d’électrotechnique et de corrosion, la mise à la terre des fondations de toutes les autres mises à la terre est préférable.

Pour garantir la pleine fonctionnalité, le conducteur de terre doit être relié à l’anneau, inséré le long du bord extérieur de la plaque de base et entouré de béton de construction (teneur en ciment min. 300 kg/m³). Si une armature est présente, celle-ci doit être impéra­tive­ment connectée au conducteur de terre, avec une bonne capa­cité de conduction, tous les 5 m. Cela signifie qu’une planifi­ca­tion minutieuse et l’installation de la mise à la terre des fondations sont essentielles.

Le conducteur de raccordement aux points de raccordement pour l’égalisation du potentiel et la protection contre la foudre doivent être raccordés avec l’anneau de mise à la terre dès le début des travaux de construction. Pour ce faire, il faut veiller à ce que les points de raccordement soient définis selon la classe de pro­tection contre la foudre et la résistance de terre doit être ≤ 2 Ω (cf.: SNR 464113:2015, NIN).

1. La section transversale du conducteur de terre doit être au moins égale à 75 mm². Des profilés en acier nu ou galvanisé ainsi que des câbles en acier sont adaptés. Le conducteur de terre doit être relié à l’anneau et inséré le long du bord extérieur de la plaque de base. Si des conducteurs plats sont posés, ils doivent être posés à la verticale et fixés de sorte que leur position soit conservée lors du bétonnage. Des aciers d’armatures ne doivent être utilisés que s’ils présentent les dimensions minimum et ne sont pas revêtus par un matériau électriquement isolant. 
2. Le conducteur de terre doit impérativement être enfermé de toutes parts dans au moins 50 mm de béton de construction, car cette couverture protège efficacement le conducteur de terre de la corrosion. 
3. Le but des raccordements de conducteurs de terre est la conduction des courants provenant de courts­circuits ou des coups de foudre. C’est pourquoi ils doivent être conçus sans défaut et conformément aux normes d’un point de vue électrotechnique. De plus, le conducteur doit être connecté à l’armature, avec une bonne capacité de conduction, tous les 5 m. 
4. Un risque de confusion existe pour les conducteurs de terre en acier d’armature. C’est pourquoi ceux­ci doivent être impérativement marqués avant le bétonnage.
5. L’acier nu et galvanisé ne doit être pas sortir du béton, car le conducteur de terre serait alors détruit par la corrosion. 
6. Les points de raccordement doivent être composés de matériau résistant à la corro sion (acier inoxydable/inox A4 ou cuivre). En revanche, un changement de matériau dans le béton ne pose pas de problème, car après le décoffrage, seule la rondelle de contact en acier inoxydable A4 est visible (diamètre 50 mm, filetage M10).

Un anneau de mise à la terre est recommandé si une protection contre la foudre doit être installée ultérieurement ou si une mise à la terre insuffisante doit être améliorée. Pour cela, tous les conduc­teurs de raccordement doivent être directement reliés à l’égalisation de potentiel et à chaque conducteur de protection contre la foudre à l’aide de l’anneau de mise à la terre (le raccordement doit être résistant à la foudre). De plus, une résistance de terre ≤ 10 Ω doit être obtenue. En plus de toutes les autres normes et réglementations, les dispositions SNR 464022:2015, SNG 483755, NIN ainsi que les directives de l’exploitant de réseau fournissent des informations.

La section transversale du conducteur de terre doit être au moins égale à 50 mm² (cuivre nu) – des rubans, des cordes ou des conducteurs ronds sont adaptés. Matériau optimal:

1. Corde de cuivre 50 mm² (le fil doit avoir un diamètre minimum de 1,7  mm)
2. Câble en cuivre Ø 8 mm
3. Bande de cuivre 50 mm², épaisseur min. 2 mm (p. ex. 20 × 2,5 mm)

Il est important d’enterrer le conducteur de terre dans une aire de sol humide à une profondeur min. de 70 cm. 

Le conducteur de terre doit être posé à une distance d’au moins 1 m du bâtiment et connecté à un anneau. De plus, les raccordements de conducteurs de terre doivent pouvoir conduire les courants provenant de courts­circuits ou des coups de foudre, c’est pourquoi il ne faut utiliser que des raccords homologués de classe H. 

Important

• Pour les conducteurs et les raccords, le même matériau résistant  à la corrosion doit être utilisé – en général, du cuivre nu. 
• Les anneaux de mise à la terre doivent avoir au moins 80 % de la longueur fixés dans le sol. Si cela n’est pas possible, les longueurs manquantes qui dépassent 20 % ou 20 m doivent être compensées. Cependant, il ne doit manquer en aucun cas plus de 20 % ou plus de 20 m. La compensation peut par exemple être réalisée avec une électrode de mise à la terre/électrode de terre en profondeur.

L’électrode de terre en profondeur convient parfaitement comme élec­trode isolée ou pour compléter les installations dont la résistance de terre est insuffisante. À cette fin, les électrodes de terre en profondeur sont posées à la verticale dans le sol puis reliées à l’égalisation de potentiel ou à la mise à la terre des fondations. L’avantage des élec­trodes de terre en profondeur est que les électrodes en cuivre sont optimales en termes de corrosion et d’un point de vue électrotech­nique. Cependant, leur efficacité dépend de la nature du sol et de la longueur du conducteur de terre. Par conséquent, elles ne conviennent p. ex. pas à un sol rocheux ou caillouteux. Si une électrode de terre en profondeur  est posée, une résistance de terre ≤ 10 Ω doit être obtenue. En plus de toutes les autres normes et réglementations, les dispositions SNR 464022:2015, SNG 483755, NIN ainsi que les directives de l’exploitant de réseau fournissent des informations.

1. Une corde de cuivre nu de 50 mm² est utilisée comme électrode de terre, dont le diamètre individuel est de 3 mm.
2. Les raccordements de conducteurs de terre doivent pouvoir conduire les courants provenant de courts­circuits ou des coups de foudre, c’est pourquoi ils ne peuvent être conçus qu’avec des raccords homologués de classe H. De plus, pour les conducteurs et les raccords, le même matériau résistant à la corrosion doit être utilisé – en général, du cuivre nu.
3. Les électrodes de terre en profondeur doivent avoir une longueur effective d’électrode d’au moins 2,5 m. De plus, il faut respecter une distance équivalente à 1,5 fois la longueur d’électrode par rapport aux électrodes de mise à la terre voisines.
4. Les électrodes de terre en profondeur sont idéales en tant qu’électrode isolée pour les construc­tions telles que les mâts, les antennes, les cheminées, les clochers, les postes transformateurs, les conteneurs électriques, etc., qui requièrent une mise à la terre performante satisfaisant aux exigences électrotechniques et de protection contre la foudre. Une électrode de terre en pro­fondeur selon SNR 464022:2015 convient aussi particulièrement pour les mises à la terre de protection contre la foudre à installer ultérieurement sur des maison individuelles.
5. Les objets avec une mise à la terre insuffisante tels que les conduites d’eau qui sont remplacées, ainsi que les fondations isolées, les mises à la terre corrodées ou des fondations trop petites peuvent être facilement complétés ou remplacés par une électrode de terre en profondeur.
6. L’électrode de terre en profondeur convient parfaitement en tant qu’électrode de terre de compensation pour la compensation d’anneaux de mise à la terre manquants conformément aux principes directeurs relatifs aux paratonnerres SNR 464022:2015, car les longueurs d’élec­trode de terre en profondeur comptent double pour la compensation.